samedi 27 février 2010

Côte Rôtie 2004 P. et C. BONNEFOND


France, Rhône du Nord, Ampuis; petit domaine familial composé de 8 hectares de vignes, sol au 80% schisteux (parcelles : coteaux de rozier et rochains) et 20% granitique ; vignes âgées de 35 ans, rendement de moins de 30 hl/ha ; 98% syrah, 2% viognier ; vinifié avec courte macération à froid puis 25 jours de cuvaison à température de fermentation entre 28 et 32 dégrées ; élevage de 18 mois en fûts de chêne

Couleur ancre, reflets pourpres foncés. Le nez de ce vin méfiant est discret est se laisse découvrir peu à peu. Pourtant, il vaut la peine d’attendre: des senteurs éthérées laissent la place à la confiture de mûre et prunelle bleue. Puis, notes fines de violette, de figue et d’épices douces. La texture est élégante : des tannins fondus, de la rondeur…et une longue finale où on retrouve une trame de fraîcheur. Une syrah en frac.

Note : 26,5/30

Bu avec tranche de gigot d’agneau sur lit de courgettes grillés avec crème de cèpes


mercredi 24 février 2010

MOMO Pinot Gris 2008



Deuxième marque de Seresin, en conversion à la biodynamie comme sa grande sœur; Momo Pinot Gris est issu de parcelles situées dans la Vallée de Wairau et dans la Vallée de Omaka, deux sous-régions fraiches de Marlborough, Ile du Sud (Nouvelle Zélande) ; fermentation à baisse température pour extraire au maximum les flaveurs du fruit, puis court élevage en chêne pour ajouter de la texture.

Jaune très pâle, aux reflets d’or gris. Le verre révèle des arômes de poire nashi et de pomme verte cuite. Puis, un deuxième nez de pain frais, de vanille et des senteurs de levures. Au goût on retrouve le fruit à chair blanche, exprimé avec une densité et une texture épaisse qui donnent l’impression de mâcher plus que déglutir. Une touche épicée enrichi la bouche. Ce pinot gris pourrait bien se marier à la cuisine asiatique. Un vin copain.

Bu avec du saumon grillé et lentilles à la « mauri ».

Note : 25,5/30


dimanche 21 février 2010

“HAUTES COTES DE NUITS Clos des Dames Huguettes” 2007 Philippe Gavignet


Petit domaine familial (depuis quatre générations) de 10 hectares à Nuits Saint Georges, Côte de Nuits, Bourgogne ; vente au caveau

Rubis, rose/pourpre sur le disque. Un nez délicat de bombons de fraise, de jus de framboise, de amarena italienne (Ps : il s’agit une cerise sirupée!). Derrière le fruit, encore endormis, des senteurs de vanille et une touche de venaison. Tannins soyeux, ronds, qui soutiennent une bouche juteuse. Agréable finale sur la fraise de bois. Un pinot noir qui ne vise pas la complexité, mais qui se laisse boire par sa sérénité. Ce vin est comme un dimanche matin.

Bu avec du blanc de volaille au caviar de poivrons

Note : 24+/30




mercredi 17 février 2010

BELNERO Banfi Toscana IGT 2005



Producteur historique de Montalcino, avec plus de 850 hectares ; le Belnero est un sangiovese (avec pourcentages minimes de cabernet et merlot) qui a vu son premier millésime en ce 2005 ; fermentation combinée chêne/inox -dans la même cuve apparemment- (pour à la fois apporter l’oxygénation des tannins plus les arômes grâce au bois, et le control de la température de fermentation pour l’extraction grâce au inox). Aux frontières de la vinification ?

Sombre, noir, aux reflets orangés. Arômes fins de pruneau et de confiture de mures, accompagnés par des notes torréfiées (grains de café frais, vanille toasté). Une pointe éthérée (goudron ?) et terreuse se laisse « entrevoir ». Les tannins, ronds et discrets, donnent du corps à une bouche élégante sur les fruits noirs. La longue finale (chocolatée) donne envie de ne pas laisser le verre vide. C’est une version très particulière et atypique pour un sangiovese (à cause de la vinification poussée?). Un vin intriguant.

Bu avec du carpaccio de boeuf

Note : 26+/30


dimanche 14 février 2010

MONSANT “Dido” 2006 Venus la Universal



Petit domaine de 4 ha à Falset, crée en 1999 par Sara Pérez (fille de José Luis Pérez – Mas Martinet) et son mari René Barbier afin de mettre en valeur cette appellation voisine de Priorat ; assemblage de 30% garnacha, 40% merlot, 30% cabernet sauvignon ; élevage en partie en chêne français (60%) en partie en cuves de ciment (40%) afin de retenir le fruité ; viticulture biologique

Rubis foncé, dense, disque violacé. Le nez est marqué par un fruité doux très expressif : baies noires cuites (cassis, myrtilles), puis petit fruit rouges murs. Une pointe « verte » et des senteurs animales (cuir) s’atténuent avec la respiration du vin (qui demande au minimum deux-trois heures de carafe pour pouvoir déployer sa gamme aromatique). La bouche est pleine, riche, et présente une belle matière charnue sans perdre en équilibre (mais avec peut-être peu de précision). Un vin généreux.

Bu avec du gigot d’agneau au pesto de pistaches et tomates séchés

Note : 24,5/30